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Travaux sur les nouvelles conception de la Sécurité Routière

30-10-2020

Li Jiamin, chercheur à l’école de planification urbaine et rurale de l’Université des Sciences et Technologies HUAZHONG

On utilise trois mots pour parler de sécurité dans les transports : le mot « transport » qui désigne les mouvements des personnes et des marchandises : « travel » qui se réfère à des services de voyage qui sont rendus à des clients qui se trouvent à l’origine ou la destination, « trafic » qui se réfère aux circulations des véhicules sur des infrastructures.

Au début du 20ème siècle, les urbanistes étaient sensibles à la densité des constructions dans les villes qui menaçait la santé des habitants. Ce problème sanitaire soulève plusieurs questions en particulier de sécurité routière en ville, qui relève à la fois de l’ingénierie des infrastructures et de la pollution émise par les véhicules. Parallèlement, une recherche se développe actuellement sur la sociologie de l’espace urbain, sa vitalité et l’équité de sa gestion. On peut appeler « dures » et « molles » ces deux dimensions de la recherche sur la mobilité urbaine, qui ne se résume plus à la planification des transports et à la planification urbaine.

Les universités chinoises ont des programmes de base sur l’ingénierie du trafic et la construction mais on voit se développer des cours sur l’analyse de la demande de mobilité, les impacts sur l’environnement, la politique des transports, le financement des transport. Dans une certaine mesure cette discipline technique inclut maintenant une réflexion sur la gouvernance.

Le projet « Trafic » de la NSFC (Natural Science Foundation of China) est toujours fondé sur les théories des systèmes et de l’information ainsi que la cybernétique des années 1940 et 1950, avec des développements nouveaux sur l’intelligence, l’humanisation et l’environnement. L’hypothèse de référence est que les ajustements des infrastructures et les systèmes de gestion avancés permettront de résoudre les problèmes récurrents de trafic. Dans les trois dernières années, il y a eu des recherches sur les crises potentielles, en particulier le réchauffement climatique. Cependant les scientifiques pensent qu’il devient de plus en plus difficile de traiter séparément la gestion de l’espace urbain et le système de transport, alors que ceux-ci interagissent entre eux d’une façon complexe.

La santé est un exemple : des études ont montré depuis plusieurs années que la pollution a des incidences multiples sur la santé : ceci se vérifie aujourd’hui de façon quantitative pour la pollution atmosphérique et pour le bruit. Deux études récentes justifient que l’on étudie aujourd’hui les moyens de réduire ce risque sanitaire pour les riverains des axes de circulation. Ceci pourrait se traduire par de nouveaux thèmes de recherche sur l’aménagement de l’espace public urbain : transport lent décarboné, standards de technologies durables, transport de masse rapide sur rail, standards de qualité des rues.

Des besoins nouveaux sont apparus du fait de la pandémie : Identifier le fonctionnement de la ville pour mieux gérer les risques de contagion, les flux exceptionnels (grands évènements), les rythmes de vie et les styles de vie.
La sécurité est toujours liée aux accidents : la collectivité doit protéger les personnes et les biens matériels. Pour réduire les risques objectifs provoqués par les transports, elle peut réglementer et éduquer les citoyens.