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25-10-2022 Fin de la voiture thermique : le tout-électrique n’a rien d’une solution miracle

Le Parlement européen a voté l’interdiction des ventes de voitures neuves thermiques en 2035. Dès lors le gouvernement place le pays sur la voie de la voiture électrique (cf la visite du Président de la République au salon de l’automobile la semaine dernière) et va inciter les français à se doter d’un véhicule propre tout en souhaitant apporter un soutien financier aux plus modestes (location de 100€/mois). En fonctionnement, et en considérant qu’il est alimenté en énergie électrique d’origine nucléaire donc décarbonée ou renouvelable, ce type de véhicule est bien moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre qu’un véhicule à moteur thermique. Toutefois ce sont les analyses de cycle de vie (ACV) qu’il convient de prendre en compte, en particulier la batterie, la manière dont elle a été fabriquée (généralement elle est produite en Chine avec de l’électricité issue majoritairement de centrales au charbon) et comment elle sera recyclée, le nombre de fois qu’il faudra la changer au cours de la vie du véhicule. Tout le monde s’accorde à dire que la fabrication du VE émet deux fois plus de gaz à effet de serre que la fabrication d’un véhicule thermique.
Le véhicule électrique n’est économe que s’il est léger et emporte une petite batterie. Plus le véhicule est gros, plus la batterie est grosse et dans le cas d’une berline, on ne peut amortir les émissions carbone de la fabrication qu’en roulant entre 130000 et 200 000 km avec la même batterie qui à l’usage perdra en efficacité.
Le partage du véhicule électrique est également un plus.

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