– Juillet 83, une étude de la DATAR, structure interministérielle propose de regrouper sur des sites particuliers, l’ensemble des nouvelles technologies pour y faire une expérience en vraie grandeur.
– 15 septembre 1983, le Président de la République annonce le projet, dans les conclusions de l’émission télévisée « l’Enjeu », sur TF1, qui a porté sur le budget, la crise, la politique industrielle et l’innovation :
« Il y a une expérience très intéressante, c’est celle qu’on appelle, nous, dans notre langage, "Urba 2000". Cela veut dire que nous avons l’intention de choisir des villes, ou un ensemble de villes - on peut penser à Roubaix - Tourcoing - Lille, ou à Lille - Valenciennes, ou à Bayonne - Biarritz - Anglet... vous voyez, un ensemble de population - où nous créerons plus qu’une vitrine, c’est-à-dire où tout sera du dernier cri de la science moderne, où les gens disposeront des métros les plus récents - c’est déjà le cas d’ailleurs à Lille - où les gens pourront disposer de la monnaie électronique, du câble à fibres optiques qui permet de transmettre beaucoup plus d’images, de télévision notamment, et des programmes de toutes sortes. Nous voulons donner à ces endroits choisis tous les moyens de la vie moderne telle qu’elle sera - "Urba 2000" - en l’an 2000. Bien entendu, cela nous permettra, à l’extérieur, d’avoir une vitrine formidable de nos réalisations. », F. Mitterrand, 15 septembre 1983.
Sources : http://discours.vie-publique.fr/notices/837162800.html
– Octobre 1983, Pierre Mauroy, Premier Ministre, constitue la Mission de Préfiguration du projet URBA 2000. Elle a pour vocation de poser les bases d’un projet national et de faire du Nord-Pas de Calais et du Pays-Basque les sites vitrines de l’innovation et des sites d’expérimentation des « nouvelles technologies de l’information et de la Communication. »
– Juin 1985, la Mission de Préfiguration rend un Rapport au Premier Ministre préconisant la création d’un Etablissement Public Industriel et Commercial
– Novembre 1985, après arbitrage, URBA 2000 prend la forme d’une Association de la Loi de 1901 réunissant plusieurs ministères, les plus importants groupes privés jouant un rôle dans le fonctionnement des villes et l’aménagement du territoire, les acteurs des deux sites pilotes. L’association bénéficie d’une ligne spécifique de subvention de fonctionnement et d’un fonds d’intervention lui permettant de soutenir les projets locaux
– 20 décembre 1985 : Arrêté interministériel créant un contrôle financier sur l’Association, dans laquelle siègent 12 départements ministériels (Voir article sur le contrôle et sur les fonds gérés pendant cette période)
– 1987 : le fonds d’intervention n’est pas reconduit et la subvention de fonctionnement est réduite de moitié
– 1989 : la subvention de fonctionnement est à son tour supprimée, l’association est appelée à travailler en prestataire de services dans le cadre de conventions passées avec l’Etat et avec les collectivités locales ; l’antenne de Bayonne est fermée.