L’Académie des mobilités actives (ADMA) a réalisé une enquête sur le vol de vélos, publiée le 6 avril, qui constitue le deuxième frein à l’usage du vélo. Cette enquête peut éclairer les politiques publiques sur la mise en place de stationnements, la prévention ou la répression de ce délit.

Les estimations de 350 000 et 580 000 vols par an restent floues parce que le dépôt de plainte pour vol de vélo n’est pas systématique et à ce jour, il n’existe pas de décompte annuel des dépôts de plainte auprès de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale.

L’enquête dessine un portrait-robot de la victime-type : un homme jeune, se faisant voler son vélo de ville, accroché à l’aide d’un simple câble, dans une grande métropole, plutôt en début de soirée, à la fin de l’été ou au début de l’automne. Le vol affecterait la pratique d’un tiers des victimes, par un arrêt ou la réduction de l’usage !
Cette étude tord le cou à une fausse-vérité : le vol n’est pas une spécificité française et impacte tous les pays industrialisés : les données internationales indiquent que plus la pratique du vélo est répandue, plus le risque de vol de vélo est élevé. La radiographie se complète d’un panorama du stationnement cyclable, mais également de recommandations
Les résultats de cette enquête se basent sur 2 800 réponses à un questionnaire, complétées d’observations de terrain (13 lieux dans 8 agglomérations) et de groupes de discussion avec des cyclistes ayant subi un vol récemment.