La guerre en Ukraine et la distance de plus en plus grande que l’Europe prend à l’égard de la Russie risquent de nous priver d’une partie des matières premières nécessaires à la transition écologique et énergétique. Depuis le début du conflit fin février, les prix du cobalt, du nickel, du cuivre et de l’aluminium ont fortement augmenté et la région du Donbass dispose d’une grande réserve de lithium. Tous ces métaux sont nécessaires pour les batteries de voitures électriques, les catalyseurs de pots d’échappement (véhicules hybrides), les électrolyseurs pour produire de l’hydrogène vert, les panneaux photovoltaïques et les turbines d’éoliennes. L’Europe doit donc nouer des partenariats avec de nouveaux pays, chercher à recycler les métaux même si ces opérations ne sont généralement pas rentables, faire accepter aux populations locales d’ouvrir de nouvelles mines sachant qu’une mine génère des déchets polluants et consomme beaucoup d’eau. Peut-on minimiser l’impact sur l’environnement et est-on prêt à prendre en compte les inconvénients de la transition énergétique en même temps que ses avantages ?