France Inter a réalisé une émission en direct de Loon Plage près de Dunkerque pour expliquer les enjeux de la décarbonation de l’industrie dunkerquoise. La zone industrielle et portuaire de Dunkerque est en effet à l’origine de 20% des émissions carbone d’origine industrielle française correspondant à 16 millions de tonnes de CO2 émises.
L’usine d’aluminium est la plus grosse unité de production dans l’Union Européenne et consomme en électricité l’équivalent d’une ville comme Marseille soit 450 Mw (1/2 tranche nucléaire) produisant pour le BTP, l’automobile, l’emballage... Elle compte réduire de 10% ses émissions de CO2 en moyenne et économiser 96 GWhs de consommation électrique dès 2025 en recyclant plusieurs milliers de tonnes d’aluminium.
Arcélor Mittal , principal site de production d’acier en Europe (20 000 t /jour) va utiliser davantage d’acier recyclé en passant de 1M de t / an à 2 M de t/ an. D’ici 2030 l’objectif est de réduire de 35% les émissions de CO2 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela il faut radicalement changer le procédé de fabrication de l’acier, d’abord remplacer le charbon par du gaz naturel puis à terme de l’hydrogène. L’investissement est massif : 1,4 milliard d’€ sur le site de Dunkerque. En parallèle l’IFPEN travaille sur un projet de captation du carbone pour l’amener jusqu’au port et le transporter dans des anciens gisements en Mer du Nord.
Près de Dunkerque, la gigafactory de Bourbourg est en construction : elle produira des batteries pour Renault (300 000 / an) dès 2025. Elle vient compléter les autres Gigafactory installées dans le Nord et l’usine de recyclage de batteries construite par Suez sur le port de Dunkerque pour 2033.
RTE prévoit une multiplication par 3 de la consommation d’électricité sur la zone de Dunkerque et adopte et anticipe son réseau en conséquence. Pour la production d’électricité, 2 EPR sont prévus à Gravelines d’ici 2035 ainsi que des parcs éoliens off shore.