Le 1er décembre, la commission sénatoriale française des affaires économiques s’est alignée avec la commission des affaires européennes pour adopter une proposition de résolution sur l’inclusion de l’énergie nucléaire dans la taxonomie européenne. La Commission Européenne devrait se prononcer aux alentours du 15 décembre sur ce point sachant que les réacteurs nucléaires produisent des déchets (comment les traiter à l’avenir ?) et qu’il est nécessaire de leur fournir du combustible.
Depuis plusieurs semaines, le Gouvernement cherche à intégrer le nucléaire dans le futur mix énergétique , convaincu qu’une partie des réacteurs nucléaires qui arrivent progressivement en fin de vie devront être remplacés en partie par de nouveaux réacteurs de manière à assurer une capacité stable de production électrique à l’horizon 2050. Le Gouvernement a évoqué la mise en place de plusieurs centrales EPR, technologie qui comporte actuellement des incertitudes techniques (cf EPR de Taishan) ou l’installation de plusieurs SMR (Small Modular Reactor) d’une puissance de 50 et 500 MW mais qui n’existent actuellement que sur le papier. Pourtant depuis 2014, EDF, le CEA, TechnicAtome et NavalGroup travaillent sur le projet Nuward ("NUclear forWARD", ou "en avant le nucléaire") . Ces 2 dernières entreprises ont acquis de l’expérience en ce domaine en fabriquant les petits réacteurs nucléaires qui équipent les sous-marins nucléaires et le porte-avion Charles De Gaulle. Ces réacteurs fonctionnent également sur le même principe que les réacteurs PWR ( Pressurized Water Reactor) de nos centrales nucléaires actuelles.